Acrylique sur toile. J'aime jouer avec la matière, lorsque vous observerez cette toile vous y trouverez plusieurs grille de lecture. Je m'explique, à la première vision vous voyez le travail de la matière, puis plus vous la scrutez, plus vous vous rapprochez plus l'aspect matière se fond dans la toile, l'envie de la toucher devient évident. Le coté lisse, doux, soyeux passera par vos doigts et enivrera tout vos sens d'un intense plaisir.
Il est des formes qui interpellent. Dans un registre animalier, Gilles Quéré s'exprime avec puissance et préciosité. Ses formes se suffisent à elles-mêmes mais une relation intime les lie. Un rapport même qui trouve source dans une enfance imprégnée : La Bretagne, entre la"cote de granit rose et la cote des légendes", le dur travail du ciment et autres minéraux. Une déclaration d'amour à l'art devant "la femme qui pleure" de Pablo Picasso, d'un adolescent qui, sans le savoir, était déjà épris.
Dans son registre animal, on débusque des métaphores sur la vie, sur sa vie, un dialogue avec l'histoire de l'art. De l'art sumériens à la statuaire figée chinoise (HAN), de la sculpture anglaise de Moore, Laurens, Deacon ou Flanaghan, à Pompon.
D'abord encouragé par Gérard Venturelli et Jan Voss à poursuivre l'expression de ses rages intérieures en peinture, G.Quéré s'est ensuite orienté naturellement vers la sculpture. Toucher ces formes, c'est ressentir ces énergies investies, engagées et dégagées. Une forme d'expiation de tourments symboliquement représentés par des animaux en danger ou disparus. Sublimés pour le plaisir des sens.