Nous questionnons ce qu'il reste d'un aménagement privé et dans quelle mesure ce qui est déchet peut se révéler être un moyen de renouveau, de rêve et de réappropriation.
Je développe une pratique qui se situe entre le dessin et l’installation. Mes dessins, pris sur le vif, sont les témoignages d’une expérience sensible du monde qui m’entoure. Point de départ de mon travail, mes croquis sont transformés et reliés à d’autres éléments du quotidien, par le biais d’assemblage de matériaux de construction, en un paysage personnel.
Me référant souvent à l’auto construction comme paradigme d’un modèle territorial qui ressemble à celui qui l’habite, j’utilise des matériaux pauvres ou recyclés que j’assemble, découpe, décompose et recompose. Mes paysages urbains ou domestiques subliment le précaire en re plaçant l’homme au centre de mon oeuvre.
J’interroge notre relation avec l’espace habité en ce qu’il contient de physique par la lecture de l’architecture et d’intangible dans l’expérience du vécu. Le dessin sur papier perdure et archive ma perception du réel alors que l’installation le réinvente, le déplace et le métamorphose.